Regards croisés

Nous avons demandé à nos clients et nos partenaires, à l’occasion d’un séminaire interne, de nous dire ce qu’ils attendent d’une société d’ingénierie comme la nôtre. Que veulent-ils lorsqu’ils travaillent avec nous ? Quel est le petit plus qui fait la différence et transforme la relation business en partenariat de long terme ? Ils nous ont presque tous parlé de la capacité à sortir du cadre du projet pour proposer des solutions différentes, aller plus loin, faire un pas de côté. Extraits.

 

Guillaume Baraibar – Architecte associé – Agence SCAU

« En architecture, ce qu’on attend de nous, bien souvent, c’est qu’on aille au-delà de la question qui est posée. Cette approche-là me paraît essentielle : trouver le plus qu’on va proposer, qu’il s’agisse d’un bâtiment de bureaux, de logements, d’un stade, d’un hôpital… Le plus pour l’usager, le plus pour les gens qui passent à côté du bâtiment, les gens qui habitent à côté du bâtiment… J’attends de mes partenaires ingénieristes qu’ils jouent ce rôle, qu’ils aient eux aussi envie de se dépasser, de se surprendre et de sortir de la répétition classique.

Pour moi c’est ça qui va faire toute la différence : aller au-delà de la question posée, continuer toujours et imaginer des solutions, quelquefois complètement atypiques, complètement folles, peut-être dans le cadre de projets de recherche. C’est ce qu’on fait, nous, à l’agence, de se donner le temps de répondre à des projets qui ne sont pas issus d’une commande, mais qui sont des commandes qu’on se fait nous-mêmes, où on imagine de nouveaux usages, on imagine de nouvelles manières de faire un hôtel, de nouvelles manières de faire un stade, de nouvelles manières de faire un logement, de pratiquer la ville, de parcourir une rue. On arrive ensuite à réinjecter dans nos projets les solutions, les hypothèses qu’on pose. Ce grand mot qu’est la recherche – qu’on fait nous très modestement – me semble pouvoir faire la différence, et en tout cas nous apporte énormément de plaisir dans le quotidien. Et ce plaisir-là, on arrive aussi à le communiquer à nos maîtres d’ouvrage, à nos clients, à nos partenaires, pour avoir le même enthousiasme à faire des projets. »

 

Christophe Carminati – Co-fondateur – ContractChain

« La clé d’une relation business réussie, et du succès en général ? La réponse, je crois, est relativement simple : l’écoute. L’écoute de l’autre. En donnant, pas dans l’unique but de recevoir, bien sûr, mais dans l’aspiration à fabriquer une relation de qualité, parce qu’avec une relation de qualité, vous et votre interlocuteur serez capables d’obtenir bien plus que tout ce que vous aviez pu imaginer. Et ça, je l’ai beaucoup expérimenté. On appelle ça « l’intelligence émotionnelle ». Sans trop théoriser la chose, il faut pour cela une bonne conscience de soi – ce que je suis, ce que je sais faire – et puis une bonne conscience de l’autre, avec les mêmes critères : ce qu’il est, ce qu’il sait faire.

J’attends de mes partenaires les mêmes éléments qui ont fait la réussite de mon entreprise : de l’engagement, parce que c’est le moteur de la vie ; du travail, parce que, sans travail, on n’aboutit pas à grand-chose ; mais aussi de la sincérité, parce que si vous n’êtes pas sincère, votre interlocuteur ne le sera pas non plus. »

 

Thierry Deprost – Directeur Général Délégué – Fondation Palladio

« J’ai la conviction qu’aujourd’hui, les métiers de la construction de la ville et des lieux de vie ne sont plus à voir comme autant de segments, de silos qui concourent au développement d’un projet. Nous ne sommes plus dans le temps où nous avons le client public d’un côté, le promoteur, la foncière, l’aménageur, l’opérateur énergétique, l’architecte, l’ingénieur, l’entreprise de l’autre. Aujourd’hui, il s’agit d’une agrégation, d’une mixité de différents savoirs.

Au cœur de ces métiers, l’ingénierie a une place fondamentale. Pourquoi ? Nous voyons qu’aujourd’hui, pour faire la ville, il y a de l’urbanisme, de l’architecture, de l’ingénierie, mais il y a aussi, et de plus en plus, dans les projets, par exemple dans « Réinventer Paris » ou dans « Inventons la métropole du Grand Paris », toute une série de domaines qui doivent se conjuguer et qui participent à conjuguer leurs compétences pour faire la ville de demain. Et pour construire bien, pour construire mieux, pour construire responsable et durable, nous devons aussi mettre du social, et même parfois du sociétal, dans la conception. Cela veut dire qu’en réalité, lorsqu’on fait la ville, lorsqu’on conçoit, on doit être pluridisciplinaire, on doit décloisonner de plus en plus, on se doit d’être dans une approche économique, artistique, sociologique, architecturale, technique, et un peu tout cela à la fois. C’est passionnant.

Dans ses relations avec ses partenaires, clients, architectes, l’ingénierie se doit de tout comprendre, de tout intégrer. Elle a là un rôle fondamental, un rôle d’ensemblier, un rôle d’agrégateur, en quelque sorte. Elle ne peut plus se contenter de son petit couloir tranquille. Surtout qu’aujourd’hui, les risques, les grands bouleversements, notamment environnementaux, notamment au niveau de la mutation des usages, bref toutes ces profondes mutations qui se profilent sur la ville, sont intenses et variés. Et ce qui est à concevoir pour demain nécessite plus d’audace, plus d’intelligence, plus de savoir-faire. »

 

Marc Franco – Architecte – Directeur Agence Coldefy Paris

« Pour moi, ce qui compte le plus, c’est que les partenaires techniques soient à l’écoute de nos attentes. Si on vient avec une recette toute faite et qu’on me dit « c’est comme ça qu’on doit faire et pas autrement », ça ne peut pas marcher. Ça veut dire que fabriquer un bâtiment, quel qu’il soit, c’est innover grâce à un savoir-faire partagé et complémentaire. Pour que le bâtiment se différencie, il faut qu’on soit tous capables, autour de la table, de se dire « OK, on va faire autrement ».

Le petit plus, c’est la confiance. Et la confiance, on l’obtient avec cet échange et cette écoute. La confiance et l’écoute, ça ne veut pas dire que l’on va être en accord sur tous les sujets techniques. Il faut être capable de porter les critiques, parce que fabriquer un bâtiment, faire de l’architecture, c’est savoir absorber et éponger les points de vues des uns et des autres, pour pouvoir aller au-delà de ce que l’on sait faire. »

 

Augustin Tran Van Chau – Directeur de projet – SOLIDÉO

« Ce que j’attends d’un partenaire de long terme ? En premier lieu, de l’écoute. Dans une relation client / fournisseur ou client / prestataire, il faut d’abord et avant tout être à l’écoute de son client. L’adage selon lequel « les clients de mes clients sont mes clients » est plein de bon sens. Il permet de comprendre comment votre maître d’ouvrage va réagir et va prendre sa décision, puisqu’on est tous maillon d’une chaîne, et c’est important de comprendre un petit peu ce qui se passe en amont et en aval.

En deuxième lieu, je dirais que ce qui est primordial, c’est l’engagement et la fiabilité. Il n’y a rien de plus désagréable que de faire des études en phase conception qui sont détricotées en phase construction-exécution. Donc on a vraiment besoin d’avoir un engagement très tôt, ce qui n’est pas toujours facile à faire, mais l’idée, comme dans l’industrie, est de construire ce qu’on a conçu.

L’autre petit plus, c’est le fait d’être bon communicant et d’être pédagogue. L’ingénierie est un métier scientifique et technique, ça ne parle pas à tout le monde. Réussir à faire passer des messages avec des notions, des visuels, des termes clairs, c’est extrêmement appréciable.

Autre qualité pour les partenaires de long terme, c’est accepter de se remettre en question, toujours innover, ne jamais rien prendre pour acquis, et savoir proposer de nouvelles solutions, rebondir s’il y a une impasse, et trouver d’autres portes de sortie, d’autres solutions.

Et enfin, je retiendrais une approche pragmatique : faire des choses simples et pérennes. Il faut toujours penser exploitation, maintenance : comment nos ouvrages vont-il vivre, et comment  vont-ils être utilisés sur le long terme  ? Est-ce que dans 10 ans, dans 15 ans, quand il faudra changer du matériel, est-ce que ce sera simple d’utilisation ? Il est de notre responsabilité commune de penser aux futures copropriétés, aux utilisateurs, aux charges… pour que nos ouvrages restent agréables à vivre dans le temps. »

 

Rémy Vieille – Ex-directeur adjoint du patrimoine et de l’architecture de la Ville de Paris

« Qu’attend un maître d’ouvrage de ses partenaires, notamment du maître d’œuvre ? Tout d’abord, beaucoup de compétences, bien sûr, souvent techniques, mais aussi parfois juridiques, lorsque l’opération est complexe. Une grande réactivité : il est essentiel que les décisions soient prises au bon moment, et on voit trop d’opérations avec des prises de décisions tardives, qui vont nuire au bon déroulement de l’opération, et qui sont souvent sujettes à surcoûts. Une capacité d’anticipation : cela exige d’avoir une excellente connaissance du dossier, une bonne connaissance aussi du maître d’ouvrage. Une écoute des acteurs : c’est essentiel. Et un dialogue permanent : plus on partage les choses, moins il y aura de stress.

Le plus, pour un maître d’ouvrage, je pense que c’est de voir son maître d’œuvre à ses côtés, qu’il a compris les problématiques et partage les enjeux. Impérativement, on sait alors que le maître d’œuvre va apporter la meilleure réponse possible, et puis surtout, va s’organiser correctement et va mettre les bonnes personnes au bon moment. L’objectif premier sera de créer, avec tous les acteurs, un climat de confiance, qui va permettre à l’opération de se dérouler dans un état d’esprit extrêmement positif. En bref, je dirais que la qualité des relations humaines qui vont être développées au cours d’un projet sera essentielle à son bon déroulement. »

 

Arnaud Westrich – Président de Dalkia Smart Building

« J’attends d’une ingénierie un travail collaboratif, pour développer, dans des délais qui sont souvent très courts, des solutions pertinentes qui nous permettront de gagner de nouveaux marchés. Et je pense qu’en partageant des bonnes solutions, des solutions innovantes, de bonnes idées, nous pourrons, vous comme nous, grandir ensemble, grandir collectivement.

Au-delà de la relation technique, les qualités que j’attends de mes partenaires sur le long terme, c’est bien entendu l’agilité, parce que dans un monde qui va vite il faut prendre des décisions très rapidement pour faire face aux enjeux de nos clients, et j’attends aussi de la loyauté. C’est très important. Le petit truc en plus que j’adore dans les ingénieries ? Ces entreprises avec lesquelles nous pouvons partager nos portefeuilles de clients, pour développer encore plus notre business. »

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